Etat livrable en formalisation :
- un document est considéré en état livrable s’il peut être diffusé au(x) commanditaire(s) du fait qu’il ait un niveau de qualité le permettant,
- un processus suit la règle d’« état livrable » dès lors que le document qu’il produit peut être amené à l’état livrable avec un faible effort (légères modifications de forme et peu de rectifications orthographiques) et dans un délai très court (une à deux heures maximum). Cela implique que, dès lors que l’on initie un document, il faudrait s’efforcer d’appliquer au plus tôt les règles de formalisation connues (texte phrasé, balisage des exigences/US, table des matières à jour, présence de schémas décrits, écrans pucés, règle des 27, etc.) Dans l’idéal, un document devrait être en état livrable dès la première semaine de rédaction. Attention cependant à ne pas confondre « état livrable » et « complétude » : il est normal qu’un document en version intermédiaire ne soit pas complet, il faudrait alors indiquer les limites dans le cartouche prévu à cet effet dans la page de garde.
Recommandation du jour :
« Éliminer le risque d’incomplétude, c’est identifier clairement le hors périmètre. Si vous ne le faites pas, vous risquez de vous voir reprocher des manques sur des sujets qui avait été évoqués comme faisant partie du hors périmètre.
Antoine Desseré, directeur de projet chez Telys
En effet, vos interlocuteurs ont tendance par la suite à oublier que ces besoins ont été écartés, car cela l’a été le plus souvent à regret (contraintes budgétaires ou de délai). Vous devez donc aborder ce point à part entière. Il fait d’ailleurs partie du méta-modèle des enjeux. »
Modélisation et agilité
Même s’il est vrai que le Scrum Guide ne fait à aucun moment référence à la modélisation, il ne faudrait pas hâtivement en déduire qu’il y a une incompatibilité entre l’agilité et UML, par exemple. En effet, l’ingénieur Scott Ambler , l’une des références mondiales de l’Agile considère la modélisation comme une pratique Agile et, à cet effet, en recommande fortement l’usage dans son ouvrage « Agile Modeling: Effective Practices for Extreme Programming and the Unified Process ».
S. Ambler n’est pas le seul à promouvoir la modélisation au sein des méthodes agiles. Ainsi, Craig Larman , expert des méthodes agiles et de Scrum en particulier, propose une utilisation collaborative d’UML selon quatre grands principes :
- « Ne modélisez pas seul » : la modélisation est collaborative et participative.
- « Des outils simples qui encouragent la créativité » : C. Larman encourage l’utilisation de feutres et de paperboards